Frères

  • Roman, né en 1874 à Saint-Pétersbourg (ou Kiev ?) : « Je le trouvais très beau et j’étais fier de lui, mais il était insensible à la musique.
  • Youri, né en 1876 : « La dernière fois que je le vis c’était en 1908. Sa fille ainée Tatiana vint me voir à Paris en 1925. Il est mort en 1941. »
  • Goury, né en 1884 : « Enfants, Goury et moi étions toujours ensemble. Nous trouvions l’un chez l’autre, l’amour et la compréhension que nous refusaient nos parents, encore qu’à certains égards, Goury soit traité comme le benjamin de la famille. Goury chanta professionnellement à Saint-Pétersbourg. Il est mort en 1917 de la scarlatine, en Roumanie. Il fut enterré aux côtés de mon père. »

Igor n’aimait pas ses frère ainés. Ils l’ennuyaient intensément. Avec eux, ce sont les mêmes rapports de froideur, il ne trouve aucun point de contact avec eux.

Roman, étudiant en droit, meurt à l’âge de 21 ans, en 1895. Igor était allé en Suisse avec son père à Interlaken, où les touristes anglais regardaient la Jungfrau de leurs télescopes. Puis ils étaient allés à Bad-Homburg, où ils rendirent visite à Clara Schumann dans sa ville de Francfort. Puis, peu de temps après ils reçurent les nouvelles de la mort de Roman à Pechisky. Ils repartirent pour Pechisky immédiatement pour les funérailles.

Youry devient ingénieur et disparait peu avant le siège de Leningrad en 1941. Tout contact avec son frère musicien étant suspendu depuis la Révolution.

Pour Goury, Igor a une grande affection. Sensible, fin, doué pour la musique, Goury avait une très belle voix de baryton et allait sans doute suivre la carrière de chanteur quand il mourut en Roumanie d’une scarlatine contractée pendant son service comme auxiliaire de la Croix-Rouge.

En 1910 à La Baule, Théodore écrit : « C’est là que mon père composera ses Deux poèmes de Verlaine pour baryton et piano dédiés à son frère Goury, chanteur comme leur père. Goury était alors à La Baule avec nous.