La première école : le Deuxième Lycée de Saint-Pétersbourg qu’il fréquente jusqu’à l’âge de quatorze ou quinze ans. Il semble qu’il ait détesté les cours et qu’il s’y fit peu d’amis.

Puis il va au lycée privé Gourevitch. Il porte l’uniforme obligatoire des « gymnasistes » et rate régulièrement le tram du matin. Le lycée est distant de treize kilomètres, ce qui l’entraîne dans des dépenses inconsidérées de fiacre, mais le trajet est si agréable !

Il termine ses études secondaires en 1901 et s’inscrit à la faculté de droit de Saint-Pétersbourg.

S’il reste pendant quatre années à l’Université, c’est dans une indifférence totale. Il n’y fera d’ailleurs pas plus d’une cinquantaine d’apparitions. Son temps est consacre à la musique.

« Le joug de ce collège où je venais d’entrer me répugnait. Je détestais la classe et les devoirs et fus un écolier des plus médiocres. Le peu d’application que je montrais me valait des réprimandes qui ne pouvaient qu’augmenter mon aversion pour l’école et les études. 

D’autre part, tous ces déboires n’étaient pas compensés par des amitiés de collège qui auraient pu me les rendre moins durs. Pendant toute ma vie de collégien, je n’ai pas trouvé un camarade qui ait su s’attirer une sympathie plus ou moins sérieuse de ma part. Toujours il lui manquait quelque-chose d’important. La faute était-elle de moi ou bien était-ce simplement une mauvaise chance ? Je ne saurais le dire. En somme, je me sentais extrêmement solitaire. 

Les années que je devais consacrer à mon baccalauréat et ensuite à mes études universitaires étaient, comme on le devine, bien loin de me paraître attrayantes, car tous mes intérêts étaient ailleurs. 

Au printemps 1905, j’avais terminé mes études à l’Université. En automne, je me fiançais, et mon mariage eut lieu en janvier 1906. »

Malgré ses aspirations musicales, ses parents ne l’autorisent pas à poursuivre une carrière musicale et insistent pour qu’il entre à l’université de Droit.