Enquête

Enquête sur le séjour de Stravinsky à Beaulieu-sur-Mer

Archives départementales :

« Avenir de Beaulieu »

L’édition de l’Avenir de Beaulieu commence chaque année au début de l’hiver, soit le 4 décembre 1910 :

Dans les arrivées : M. Istrawinsky (erreur patronymique)

Dans les personnes qui séjournent à Beaulieu : M. et Mme Beliankine, 2, avenue des Anglais.

Donc les Stravinsky étaient installés chez leur beau-frère et belle-sœur.

Avec le renseignement fourni par Théodore Stravinsky, nous avons retrouvé la confiserie et les cartes postales en montrent l’enseigne sur le rideau de toile.

Buckle : Diaghilev qui était à Monte-Carlo la plupart du temps voyait le compositeur très souvent et lorsqu’il repartit pour Saint-Pétersbourg il l’invita à le rejoindre. (Théodore nous dit que c’était pour rendre visite à sa mère). Igor resta à Saint-Pétersbourg pour quinze jours. Il trouve la visite assez fatigante. Non seulement il fut traumatisé par le changement brusque de température entre la chaleur ensoleillée de la Rivera et le brouillard, la pluie, la neige du Nord, mais également parce-que le succès de l’Oiseau de feu avait affecté son échelle de valeurs et la cité qu’il avait considérée comme la plus grande du monde lui paraissait très petite et très provinciale. (Expositions)

« … Je me mis en route non sans émotions. Le brusque changement des serres tièdes de Beaulieu contre les brouillards de ma ville natale était très impressionnant. »

Arrivé à Saint-Pétersbourg, Stravinsky fit entendre à ses amis ce qu’il avait déjà composé pour Petrouchka. Les deux premiers tableaux et le début du troisième. Stravinsky visite sa mère.

Sur le chemin du retour à Beaulieu, il célèbre avec sa femme leur cinquième anniversaire de mariage le 24 janvier à Gênes. Arrivé à Beaulieu, il tombe gravement malade : un empoisonnement à la nicotine, causant des névralgies intercostales. Il lui faudra un mois de repos pour se remettre.

« … rentré à Beaulieu, je me remis à la partition lorsqu’un grave incident imprévu vint m’interrompre. Je tombai sérieusement malade à suite d’un empoisonnement à la nicotine qui me rendit terriblement inquiet sur le sort de Petrouchka qui devait à tout prix sortir au printemps prochain à Paris. Heureusement je repris des forces, assez pour pouvoir terminer mon ouvrage pendant les deux mois qui me restaient avant le début de la saison.