Nicolas Roerich

Nicolas Roerich, 1874-1947

Auteur des décors et costumes du Sacre, dédicataire de l’œuvre de Stravinsky, une figure très singulière de la culture russe du XXème siècle.

Membre du groupe « Monde de l’Art », il participe à grand un nombre d’expéditions archéologiques en Asie Centrale, au Tibet, et dans l’Himalaya. Expéditions couronnées par la création de « l’Institut de recherches himalayennes ». Au milieu des années 20, il s’établit en Inde où il finira ses jours, vénéré comme un gourou.

A côté de son œuvre picturale qui comporte des centaines de toiles figurant l’ancienne Russie ou des paysages de l’Himalaya, peuplées de signes symboliques, Roerich est l’auteur grand nombre d’écrits, d’études scientifiques sur l’Asie Centrale, le Tibet et l’Inde.


Stravinsky rencontre Roerich en 1904. Sa femme était une parente de Mitusov, un ami et coauteur du Rossignol. Il rencontrait Roerich très souvent dans la maison des Mitusov à Saint-Pétersbourg.

Roerich disait qu’il était un descendant de Rurik, un prince mythique russo-scandinave. Que cela soit vrai ou faux, il avait l’air d’être un scandinave, quoique cela ne veuille plus rien dire de nos jours. Mais il était très certainement un « seigneur ».

Je l’aimais bien mais pas sa peinture qui ressemblait à un Puvis de Chavannes. Je n’ai pas été surpris outre-mesure d’apprendre plus tard qu’il avait eu des activités secrètes et des relations étranges avec Wallace au Tibet. Il avait l’air soit d’un espion soit d’un mystique.

Roerich vint à la première du Sacre à Paris, mais on lui prêta si peu d’attention qu’il repartit en Russie, où il disparut et je ne l’ai plus jamais revu. (Conversations)


Horizon : Roerich, vers la trentaine, avait une passion pour le folklore asiatique, passion qui conduira à devenir un explorateur du Tibet.

Alexandre Benois le décrit comme un jeune homme complètement absorbé par les visions et rêves des temps où la Russie, vaste plaine, dont les rives des lacs et rivières étaient habitées par les ancêtres des habitants actuels.

Benois suggère même que Roerich a été celui qui a inspiré le thème du Sacre.

Roerich, tout un mystère, un prophète avec une diction malaisée, il pouvait faire beaucoup plus qu’il ne le promettait ? Un interprète mystique de l’ancienne Russie.